Cette page retrace les principaux outils utilisés pour le dessin vectoriel sous Illustrator.
En fin de page se trouve une liste d'exercices pour mettre en pratique les techniques abordées.
Outre cette partie consacrée au dessin vectoriel, ce séminaire aborde :
La flèche noire permet de sélectionner un objet ou un groupe d'objets en cliquant simplement dessus. Pour sélectionner tous les objets (non verrouillés) d'un calque, il suffit de cliquer sur la pastille Aspect de ce calque, dans la palette Calques (pastille en forme de rond).
La flèche noire renferme une fonctionnalité très utile - et souvent méconnue des utilisateurs d'Illustrator - : elle permet de déplacer ou de copier-déplacer des objets en spécifiant le vecteur de déplacement (soit par ses coordonnées X et Y, soit par sa longueur et son angle).
Pour une collection d'objets sélectionnés, il suffit de double-cliquer sur la flèche noire, dans la barre d'outils : Illustrator ouvre alors une boîte de dialogue grâce à laquelle on renseigne le vecteur de déplacement, pour déplacer les objets sélectionnés (bouton "OK") ou pour les copier-déplacer (bouton "Copier").
Les options de la boîte de dialogue Déplacement permettent par ailleurs de spécifier si l'on déplace l'objet mais aussi (ou seulement) les motifs :
La flèche blanche permet de sélectionner non pas un objet, mais un élément constitutif de cet objet (un point, une ligne, un élément d'un groupe d'objets, etc.) Cet outil peut être intéressant pour retravailler localement le tracé d'un objet, par exemple en déplaçant un seul de ses points.
Comme pour la flèche noire, un double-clic sur la flèche blanche permet de déplacer (ou copier-déplacer) les éléments de la sélection courante.
Caché sous la flèche blanche dans la barre d'outils, l'outil Sélection directe progressive (une flèche blanche surmontée d'un +) permet de sélectionner un objet de manière isolée, même s’il fait partie d’un groupe d’objets.
Cette sélection est appelée "progressive", car elle permet par ailleurs de sélectionner successivement les différents groupes parents auxquels un objet appartient, en cliquant autant de fois que nécessaire sur cet objet.
Les groupes parents sont sélectionnés dans l’ordre ascendant de la hiérarchie des regroupements effectués au sein du calque.
Pour faire tourner un objet, on le sélectionne et on active l’outil. Lorsque l’outil Rotation est actif, une pression sur la touche Entrée ouvre une boîte de dialogue dans laquelle l’utilisateur est invité à spécifier la valeur numérique de l’angle de rotation.
On peut déplacer le centre de rotation (situé, par défaut, au centre de l’objet) par un cliquer-glisser, ou par un simple clic. Le centre étant placé, on peut faire tourner l’objet par un cliquer-glisser.
On peut également spécifier le centre de rotation à la volée en faisant un ALT clic sur le centre de rotation : cette opération fixe le centre de rotation en même temps qu'elle ouvre la boîte de dialogue pour la saisie de l'angle.
L’outil Transformation manuelle permet de déformer un objet en agissant sur les sommets et les arêtes de son rectangle englobant. L’action sur les sommets et les arêtes du rectangle englobant produit le même effet que des mises à l’échelle (horizontales et/ou verticales). De fait, le rectangle englobant garde sa forme de rectangle. Au cours de la transformation :
Les transformations combinées à la touche CTRL (et éventuellement aux touches SHIFT ou ALT) permettent d’opérer des transformations au cours desquelles le rectangle englobant de l’objet peut être transformé en un quadrilatère quelconque. En ce sens, l’outil Transformation manuelle permet d’aboutir aux mêmes résultats :
Note très importante : l’outil Transformation manuelle sur un objet vectoriel Illustrator fonctionne de la même manière que la transformation (CTRL T) sur une sélection dans Photoshop. Néanmoins, pour opérer les transformations qui nécessitent des combinaisons de touches CTRL, SHIFT et ALT, il faut d’abord cliquer sur le sommet ou la patte à déformer puis appuyer sur la combinaison de touches.
Quand on crée une tangente sur une courbe de Béziers, on "tire" la courbe dans la direction vers laquelle on souhaite qu’elle se dirige.
Au cours de l’utilisation de l’outil Plume :
De fait, lorsque l’on souhaite dessiner un tracé à la plume et le modifier en même temps qu’on le trace (grâce à la flèche blanche), il faut sélectionner l’outil Flèche blanche [a] juste avant de sélectionner l’outil Plume [p].
Cette souplesse de l’outil Plume permet notamment de modifier les points d’ancrage en même temps que l’on trace l’objet. Cela permet, par exemple, de transformer très simplement un cercle en demi-cercle.
Pour joindre des points, on les sélectionne avec la flèche blanche, et :
Attention : seuls des points situés aux extrémités de tracés ouverts peuvent être joints.
Pour effectuer consécutivement deux tracés distincts à la plume, il faut dessiner le premier tracé, puis cliquer en maintenant la touche CTRL enfoncée en dehors du rectangle englobant le tracé : l’outil Plume est alors dissocié du premier tracé et mis à disposition pour dessiner le deuxième tracé.
L’outil Dégradé de formes permet de générer automatiquement des formes intermédiaires entre deux formes données. Les formes intermédiaires sont définies par un "pas", qui peut être :
L’utilisateur choisit également un "sens", qui peut être :
Une fois les options choisies, l’utilisateur est amené à sélectionner successivement les deux formes originelles entre lesquelles seront créées les formes intermédiaires. L’utilisateur peut sélectionner des points d’ancrage de ces formes, auquel cas le dégradé de formes créera les formes intermédiaires en les faisant pivoter, de sorte que les points d’ancrage départ et arrivée soient mis en correspondance le long de la transition.
Le résultat de cet outil est un objet composé des deux formes originelles et des formes intermédiaires, construites le long du tracé de transition reliant ces deux formes originelles.
Sur l’exemple ci-dessus, nous avons crée un dégradé de formes en 8 étapes, entre un carré mauve cerné de noir et un disque jaune cerné de rouge, en mettant en correspondance le point d’ancrage supérieur droit du carré et le point d’ancrage gauche du disque.
Par défaut, ce tracé de transition est une ligne droite, mais il est possible de le retravailler grâce à la plume.
Il est également possible de retravailler les formes originelles grâce à la flèche blanche ou à la plume.
Signalons enfin que les options du dégradé de formes peuvent elles aussi être modifiées à tout moment (définition du pas, nombre d’étapes, sens, etc.).
Nota : À chaque modification, le dégradé de formes est mis à jour automatiquement par Illustrator.
L’outil Filet permet de construire des objets de filet, c’est-à-dire des objets multicolores uniques dont chaque couleur peut suivre une direction différente et évoluer graduellement d’un point à un autre.
Pour ce faire, on dessine l’objet, et on clique à l’intérieur de cet objet avec l’outil Filet aux endroits où l’on souhaite définir les points du filet (matérialisant les intersections de mailles verticales horizontales).
Cela étant, on peut sélectionner certains points du filet (grâce à la flèche blanche ou au lasso) et modifier leur couleur. Illustrator crée alors automatiquement les dégradés de couleurs à l’intérieur de l’objet, compte-tenu des couleurs des différents points du filet.
Note : il est possible d’étendre un changement de couleur à une partie d’un objet en cliquant sur la facette entre quatre points du filet.
Les filets ont d’autres applications. En particulier, de la même manière que l’on change la couleur d’une collection de points du filet, on peut également modifier leur position.
L’outil Largeur permet de moduler la largeur d’un tracé que l’on a sélectionné au préalable. Cet outil permet de :
Pour créer un point de largeur, il suffit de cliquer sur le tracé avec l’outil Largeur, puis de tirer les poignées (cliquer-glisser pour les faire bouger en même temps, ou ALT + cliquer-glisser pour les faire bouger séparément).
On peut déplacer un point de largeur de sorte qu’il rejoigne le point de largeur précédent ou le point de largeur suivant : de cette manière, on peut créer des discontinuités dans l’épaisseur du tracé.
Lorsque l’on déplace un point de largeur sur un tracé :
De même que pour les points d’ancrage d’un tracé, on peut sélectionner plusieurs points de largeur en cliquant successivement dessus tout en maintenant la touche SHIFT enfoncée. On peut également supprimer un point de largeur sélectionné en tapant sur la touche SUPPR.
En double-cliquant sur un point de largeur, on peut éditer ses propriétés (épaisseur de part et d’autre + épaisseur totale). Lorsque l’on coche la case "Ajuster les points de largeur adjacents", les modifications sont répercutées sur les points de largeur adjacents.
Il est enfin possible de mémoriser un profil de largeur grâce à la palette Contour. Celle-ci recense les profils enregistrés pour le document courant et permet d’y enregistrer le profil que l’on vient de créer sur un tracé. Dans la palette Aspect, tout contour revêtant un profil de largeur non uniforme est signalé par un astérisque.
Nota : Les modifications opérées avec l’outil Largeur sont supprimées lorsque les contours sont intégrés à des groupes de peinture dynamique. Pour contourner ce problème, il faut dupliquer ces contours : le premier lot (en premier plan) reste intact et représente les contours d’épaisseur variable, tandis que le deuxième lot (en arrière-plan) sert à la peinture dynamique et à la colorisation des zones délimitées par les contours.
L’outil Concepteur de forme permet de créer rapidement des formes ou d’isoler des segments à partir de régions délimitées par des tracés existant selon le principe de la peinture dynamique.
On sélectionne les tracés à partir desquels on souhaite construire les formes ou isoler les segments, puis on active l’outil Concepteur de formes : l’outil met alors en surbrillance les régions et les segments délimités par les tracés.Nota : les tracés qui seraient éventuellement cachés par d’autres formes interviennent dans la délimitation des régions et des segments).
Les opérations de conception de formes sont les suivantes :
Dans cet exemple, on a sélectionné au préalable un disque, un carré et une ligne brisée. Avec l’outil Concepteur de forme, on a fusionné quatre régions délimitées par ces tracés. Avec l’outil Sélection, on peut alors récupérer la forme issue de cette fusion.
En double-cliquant sur l’outil, on accède à ses options :
La palette Aspect permet de gérer les différents attributs d’aspect d’un objet, c’est-à-dire le fond et le contour – considérés comme définissant l’"aspect de base" – mais aussi les fonds et contours supplémentaires, les effets, le niveau d’opacité et le mode de fusion. L’aspect des fonds et des contours d’un objet peut lui-même être modifié en lui appliquant des effets, des niveaux d’opacité ou des modes de fusion.
Pour ajouter un deuxième contour (respectivement : un deuxième fond) à un objet existant, on utilise la palette Aspect, puis :
La palette Apsect possède d’autres boutons :
On peut agir sur l’aspect des objets en ciblant la ligne associée de la palette Calques (i.e. en cliquant sur l’icône en forme de cercle sur cette ligne). De cette manière, il est possible de faire glisser l’aspect d’un objet vers un autre objet, de le dupliquer (grâce à la touche ALT), etc., mais attention : on ne peut pas reporter l’aspect sur un groupe d’objets. Dans ce cas précis, on est obligé de créer un style graphique.
Important !
Lorsque l'on souhaite modifier un effet appliqué à un objet, il ne faut pas lancer à nouveau la commande de cet effet (menu Effet), mais rééditer l'effet initial dans les aspects de l'objet (palette Aspect de l'objet).
Grâce à la palette Alignement (ou aux options d’alignement apparaissant dans la barre contextuelle), il est possible d’ajuster la position d’éléments de l’illustration :
Pour opérer un alignement sur un objet clé, il faut sélectionner tous les objets à aligner (y compris l’objet clé), activer l’option d’alignement sur un objet clé dans la palette Alignement puis cliquer à nouveau sur l’objet clé (le contour de sélection de l’objet clé apparaît plus épais) : la sélection est maintenant prête à recevoir l’instruction d’alignement sur l’objet clé.
Les outils "Modes la forme" de la palette Pathfinder permettent de créer un objet complexe à partir de plusieurs objets, par ajout, soustraction, intersection ou exclusion des formes :
Notes :
Les outils "Pathfinder" de la palette Pathfinder permettent de décomposer un ensemble d’objets en plusieurs objets élementaires, selon des découpages s’appuyant sur les contours ou les fonds des objets originels :
Les groupes de couleurs permettent d’associer et d’organiser des nuances unies, éventuellement selon des règles d’harmonie et des contraintes d’appartenance à des nuanciers existants. Les groupes de couleurs sont gérés grâce à la palette Guide des couleurs.
La partie supérieure de la palette indique la couleur courante ("couleur de base") et le groupe de couleurs courant. Le menu accessible à droite du groupe permet de spécifier une règle d’harmonie à partir de la couleur de base et de créer ainsi un nouveau groupe de couleurs.
La partie centrale de la palette propose des variations des couleurs du groupe courant. Ces variations peuvent être paramétrées grâce au menu de palette : on peut en effet choisir des variations Teintes/Ombres, Chaudes/Froides ou Vives/Éteintes. Le nombre d’étapes et la vitesse des variations peuvent eux-mêmes être paramétrés grâce à la commande "Options du guide des couleurs..." du menu de palette.
Les boutons de la partie inférieure de la palette permettent enfin de :
Pour définir une couleur de base, il suffit simplement de cliquer sur la couleur de base courante, puis de sélectionner une nouvelle couleur grâce au nuancier, à la palette Couleurs, au sélecteur de couleurs (accessible grâce aux couleurs de la barre d’outils), à la pipette ou encore aux variations de couleurs proposées dans la palette Guide des couleurs.
Pour la couleur de base courante, il est alors possible de construire un nouveau groupe de couleurs en choisissant une règle d’harmonie.
Un groupe de couleurs peut être appliqué à une illustration contenant plusieurs couleurs. Pour cela, il faut définir au préalable le groupe de couleurs que l’on souhaite appliquer à l’illustration, sélectionner celle-ci, ouvrir la boîte de dialogue "Couleurs dynamiques" (grâce au bouton de la palette) et cocher la case "Redéfinir les couleurs de l’illustration" en bas de la boîte de dialogue.
On part d'une couleur exprimée en CMJN et on souhaiterait la convertir en un pantone (opaque couché, par exemple).
Dans un premier temps, on appelle cette couleur dans la palette du Guide des couleurs (en faisant en sorte que la couleur soit spécifiée comme couleur principale de la palette courante).
On clique alors sur la roue colorée pour éditer la couleur. Il s'agit alors de "limiter le groupe de couleurs aux couleurs d'une bibliothèque de nuances" en cliquant sur l'icône en forme de nuancier et en sélectionnant le pantonnier souhaité.
La couleur est alors convertie en pantone dans le nuancier choisi : ce pantone apparaît automatiquement dans le nuancier du fichier Illustrator.
Attention ! La conversion peut produire des différences visuelles assez notables, surtout dans les gammes bleu-vert.
Dans Illustrator, les formes correspondent à des habillages de contours. Il existe plusieurs types de formes :
La palette Formes contient les formes utilisées dans le fichier en cours. Lorsque l’on sélectionne une forme dans une bibliothèque de formes, elle est automatiquement ajoutée à la palette Formes. Les formes créées et stockées dans la palette Formes ne sont associées qu’au fichier actif : en d’autres termes, chaque fichier Illustrator peut disposer d’un jeu de formes qui lui est propre.
Pour créer une nouvelle forme, on peut :
Une forme calligraphique est une ellipse, correspondant à la pointe d’un stylet qui dessinerait les tracés. Lorsque l’on applique une forme calligraphique à un tracé, celui-ci est redessiné comme s’il l’on avait fait glisser la forme le long du tracé.
Pour créer une nouvelle forme calligraphique, on active la commande "Nouvelle forme..." dans le menu de la palette Formes, et on spécifie "Nouvelle forme calligraphique" dans la boîte de dialogue qui apparaît à l’écran. Illustrator ouvre alors une nouvelle boîte de dialogue dans laquelle on peut définir la nouvelle forme calligraphique.
L’ellipse définissant la forme calligraphique est régie par trois options :
La liste déroulante située à droite de chaque option permet de contrôler les variations de dessin de la forme :
Une forme diffuse est définie par un objet et s’applique à un tracé. Lorsque l’on applique une forme diffuse à un tracé, cet objet est répété et dispersé le long du tracé.
Les formes diffuses et les formes de motif donnent souvent le même résultat, à la différence près que les formes de motif suivent exactement le tracé, contrairement aux formes diffuses.
Pour créer une nouvelle forme diffuse à partir d’un objet, on sélectionne cet objet, on le fait glisser dans la palette Formes et on spécifie "Nouvelle forme diffuse" dans la boîte de dialogue qui apparaît à l’écran. Illustrator ouvre alors une nouvelle boîte de dialogue dans laquelle on peut définir les options de la forme diffuse.
La disposition des objets le long du tracé est régie par quatre options :
La liste déroulante située à droite de chaque option permet de contrôler les variations de dessin de la forme :
Une forme artistique s’applique à un tracé. Elle s’étire de manière homogène le long du tracé (à la différence de la forme de motif, qui est répétée le long du tracé).
Pour créer une nouvelle forme artistique à partir d’un objet, on sélectionne cet objet, on le fait glisser dans la palette Formes et on spécifie "Nouvelle forme artistique" dans la boîte de dialogue qui apparaît à l’écran. Illustrator ouvre alors une nouvelle boîte de dialogue dans laquelle on peut définir les options de la forme artistique.
Les options sont les suivantes :
Un objet ou un ensemble d’objets (pas forcément groupés) peuvent générer une forme de motif, c’est-à-dire un motif qui peut être répété le long d’un tracé. Pour cela, on fait glisser l’objet ou l’ensemble d’objets dans la palette Formes, et on spécifie "Nouvelle forme de motif" dans la boîte de dialogue qui apparaît à l’écran.
Illustrator ouvre alors une nouvelle boîte de dialogue dans laquelle on peut définir les options de la forme de motif – et en particulier les déclinaisons du motif aux différentes zones d’un tracé (sur les côtés, aux angles, aux extrémités, etc.). Dans cette boîte, on peut également spécifier l’échelle, le pas (si on souhaite un espacement entre les répétitions du motif), etc.
Lorsque l’objet ou l’ensemble d’objets est un peu biscornu, le motif généré ne s’enchaîne pas bien et la répétition fait apparaître des espaces indésirables. Pour y remédier, on colle en arrière-plan (CTRL B) de l’objet ou de l’ensemble d’objets un rectangle transparent (fond et contour). On crée alors la forme de motif en sélectionnant les objets et le rectangle transparent en arrière-plan : dans ce cas, la répétition du motif se calera sur le gabarit défini par le rectangle transparent.
Tel que nous avons procédé, la forme de motif n’est pas définie pour les angles du tracé (angles intérieur et extérieur), ainsi que pour ses extrémités (début et fin). Pour y remédier, on crée les motifs associés à chacune de ces zones du tracé, et on les fait glisser dans les cases correspondantes de la forme de motif (dans la palette Formes), en maintenant la touche ALT enfoncée.
Dans cet exemple, nous avons crée une forme de motif pour les côtés du tracé à partir d’un cercle et d’un carré verts, surmontés d’un liseré. Nous avons ensuite crée les déclinaisons de cette forme de motif pour les angles et les extrémités du tracé, en veillant bien à ce que les gabarits permettent de bien caler ces différents éléments (et en particulier le liseré).
Pour modifier une forme de motif :
Nota : il n’est pas possible de définir une forme de motif à partir d’une forme contenant un degradé en l’état. Pour contourner cet obstacle, il faut :
L’objet obtenu peut alors définir une forme de motif.
Les pointes de pinceau donnent aux tracés des aspects flous, vaporeux, irréguliers, rappelant la craie, le fusain ou l’aquarelle. Les tracés effectués avec une pointe de pinceau sont complexes et alourdissent très vite le document.
Les pointes de pinceau sont stockées dans la palette Formes et s’utilisent avec le pinceau, comme une forme calligraphique. En particulier, la largeur des tracés est proportionnelle à la graisse du tracé.
L’édition d’une pointe de pinceau (lors de sa création, ou par double-clic sur la pointe de pinceau existante) permet de paramétrer ses propriétés. En premier lieu, une pointe de pinceau hérite de l’un des dix types préconfigurés de forme de pointe (menu déroulant "Forme" de la boîte de dialogue).
En second lieu, les options de forme permettent d’ajuster :
La pression du stylet joue dans l’aspect du tracé, mais on ne peut pas les paramétrer avec cette boîte de dialogue.
Recommandations dans l’utilisation des pointes de pinceau
En raison de la lourdeur des tracés générés par les pointes de pinceau et donc des difficultés probables dans leur manipulation ultérieure, il est recommandé de les utiliser en suivant certaines règles :
Les options de coloration des formes sont communes aux formes artistiques, formes diffuses et formes de motif. En pratique, les couleurs associées à une forme diffuse, artistique ou de motif dépendent de la couleur de contour active et du mode de coloration de la forme.
Le mode de coloration peut être :
Dans Illustrator, les nuances correspondent à des habillages de fond. La palette Nuancier permet de contrôler toutes les nuances d'un document, c'est-à-dire ses couleurs unies, ses dégradés et ses nuances de motif.
Lorsque l’on sélectionne une nuance dans une bibliothèque de nuances, elle est automatiquement ajoutée à la palette Nuances. Les nuances créées et stockées dans la palette Nuances ne sont associées qu’au fichier actif : en d’autres termes, chaque fichier Illustrator peut disposer d’un jeu de nuances qui lui est propre.
Pour créer une nouvelle nuance, on peut :
Une nuance unie peut être globale, c'est-à-dire être dynamique : si l'utilisateur modifie une nuance globale, alors tous les fonds et contours coloriés avec cette nuance changent de couleur en même temps. Cette fonctionnalité est notamment utile lorsque l'on n'a pas arrêté le choix des couleurs d'un document (par exemple en cartographie lorsque l'on n'a pas encore décidé de la légende).
Pour transformer une couleur unie en une couleur globale, il suffit de double-cliquer sur cette couleur dans la palette Nuancier et de cocher la case "Globale". Tous les fonds et contours coloriés ultérieurement avec cette nuance bénéficieront du caractère dynamique de cette nuance.
Outre les couleurs unies et les dégradés, les nuances de motifs permettent de remplir un fond en y reproduisant un motif, répété horizontalement et verticalement comme un papier peint.
Pour créer une nuance de motif, on fait glisser l’objet ou l’ensemble d’objets représentant cette nuance dans la palette Nuancier. De la même manière que pour les formes de motif, il est recommandé d’insérer un gabarit (rectangle transparent) en arrière-plan du groupe d’objets servant de base au nouveau motif : la répétition du motif se calera alors sur le gabarit ainsi créé.
Pour modifier une nuance de motif, on procède comme pour une forme de motif :
La gestion des effets de transparence sous Illustrator est multiple. À défaut de disposer des masques de fusion comme dans Photoshop, Illustrator met à disposition plusieurs techniques pour marquer tout ou partie d'une illustration, à des niveaux d'opacité variables :
Ces quatre méthodes sont développées ci-après. À noter cependant que la transparence peut apparaître par ailleurs dans deux autres situations :
L’application d’un masque d’écrêtage consiste à ne rendre visible d’une forme ou d’un ensemble de formes que les parties recouvertes par le fond d’un objet vectoriel situé en premier plan. Cet objet est appelé "masque".
Pour créer un masque d’écrêtage, on construit la forme vectorielle qui servira de masque (celle-ci peut être un texte), on la positionne à l’endroit souhaité, on sélectionne le masque et les formes à masquer, et on appelle la fonction > Objet > Masque d’écrêtage > Créer.
Attention : si le masque est composé de plusieurs objets, il faut que ceux-ci soient au préalable regroupés grâce au mode de la forme "Ajout à la forme" de la palette Pathfinder (s’ils sont seulement associés, le masque effectif correspond à la zone d’intersection des objets du groupe).
Le résultat du masque d’écrêtage est un objet complexe dans lequel les formes masquées et le masque lui-même sont accessibles grâce à la flèche blanche et à la plume. Dès lors, il est possible de modifier la position, la forme et les attributs de fond et de contour des formes masquées mais également ceux du masque (qui, par défaut, est rendu transparent après la création du masque d’écrêtage). En particulier, l’attribution d’un fond coloré au masque fait apparaître ce fond en arrière-plan.
L’opacité est un attribut d’aspect définissant la transparence de l’élément auquel il est associé. Il est ainsi possible de définir l’opacité d’un objet, mais également celle d’un fond ou d’un contour – ou inversement celle d’un groupe d’objet ou d’un calque. Il suffit pour cela de cibler les éléments dans la palette Calques et de définir le niveau d’opacité dans la palette Transparence.
Attention : pour cibler un calque et lui appliquer un niveau d'opacité, il faut cliquer sur sa pastille Aspect, dans la palette Calques.
L’application d’un niveau d’opacité à un calque produit un effet différent de l’application du même niveau d’opacité à chacun de ses objets.
Le mode de fusion est un attribut d’aspect définissant la manière dont les couleurs de l’élément ciblé ‘fusionnent’ avec les couleurs des objets sous-jacents.
Lorsque l’on examine l’effet d’un mode de fusion, il faut raisonner en termes de couleurs, i.e. :
Note importante pour comprendre les modes de fusion :
Nous résumons les effets des modes de fusion dans le tableau ci-dessous.
Afin de faciliter la compréhension des modes de fusion, nous avons complété leur description par un symbole :
Mode de fusion | Action | Description |
obscurcir | ↓ | La couleur du dessus assombrit les parties claires du dessous. |
produit | × | Multiplication des couleurs. |
densité couleur + | ↓ | La couleur du dessus assombrit les parties sombres du dessous. |
éclaircir | ↑ | La couleur du dessous éclaircit les parties sombres du dessus. |
superposition | × | Superposition des couleurs. |
densité couleur − | ↑ | La couleur du dessous éclaircit les parties claires du dessus. |
incrustation | × | Incruste les couleurs par superposition des couleurs claires et multiplication des couleurs sombres. |
lumière tamisée | × | La couleur du dessus agit comme un filtre de lumière tamisée sur la couleur du dessous. |
lumière crue | × | La couleur du dessus agit comme un filtre de lumière crue sur la couleur du dessous. |
différence | × | Soustrait l’une couleur à l’autre, en fonction de leurs luminosités. |
exclusion | × | Même effet que le mode "différence" avec un contraste plus faible. |
teinte | ↓ | Applique la teinte de la couleur du dessus à la couleur du dessous. |
saturation | ↓ | Applique la saturation de la couleur du dessus à la couleur du dessous. |
couleur | ↓ | Applique la teinte et la saturation de la couleur du dessus à la couleur du dessous. |
luminosité | ↓ | Applique la luminosité de la couleur du dessus à la couleur du dessous. |
Usuellement, les fusions opèrent selon les superpositions successives et les modes de fusion spécifiés pour les objets, groupes d’objets et calques.
Si l’on souhaite que les modes de fusion des objets d’un groupe n’aient d’effet qu’à l’intérieur de ce groupe et ne soient donc pas propagés sur les éléments situés en-dessous, il faut cibler ce groupe et spécifier l’option "Fusion isolée" dans la palette Transparence. Cela étant, il reste toujours possible de spécifier un mode de fusion pour le groupe résultant.
Comme sur Photoshop, il est possible de créer des masques d’opacité sur un objet. Cette opération est rendue possible grâce à la palette Transparence.
Le masque d’opacité crée une transparence sur l’objet, à travers laquelle on peut voir l’arrière-plan (ici un fond vert). L’opacité est d’autant plus forte que le gris se rapproche du noir : un noir définit une opacité à 100% tandis qu’un blanc ne crée aucun masque.
Sur l’exemple ci-dessus, le carré gris définit un masque d’opacité sur le disque rouge.
Pour créer un masque d’opacité, on ouvre la palette Transparence et on affiche tous ses outils. On sélectionne alors conjointement l’objet à masquer et l’objet "masquant" (ce dernier doit être situé en avant de l’objet à masquer), et on appelle la fonction "Créer un masque d’opacité" du menu de la palette.
Lorsque l’on sélectionne le résultat de cette fonction, l’objet masqué et le masque sont sélectionnés conjointement, et apparaissent dans deux fenêtres séparées de la palette Transparence. La sélection conjointe de l’objet masqué et du masque permet de les déplacer de façon groupée, à moins que l’on ne désactive le lien symbolisé par une chaîne entre les deux fenêtres.
En cliquant sur la fenêtre du masque, on peut sélectionner et modifier les objets "masquant" qui y sont contenus, et en créer de nouveaux, pour peu qu’ils soient définis par des fonds en niveaux de gris.
Lorsque l’on clique la fenêtre du masque en même temps que l’on appuie sur la touche ALT, Illustrator affiche uniquement le contenu du masque, en niveaux de gris. On peut alors travailler sur le masque lui-même (déplacer, modifier, créer ou supprimer les objets du masque), jusqu’à ce que l’on rebascule à nouveau dans le calque de travail.
Lorsque l’on clique la fenêtre du masque en même temps que l’on appuie sur la touche SHIFT, le masque est désactivé.
L’option "Écrêter" de la palette Transparence ajoute un fond noir en arrière-plan du masque d’opacité. De fait, les parties de l’objet qui ne sont recouvertes par aucun masque ne sont plus visibles.
L’option "Inversé" de la palette Transparence inverse le niveau de gris des objets définissant le masque (par ex. un niveau de gris 10% devient un niveau de gris 90%). Cette option n’a aucun effet sur les zones qui ne sont recouvertes par aucun masque (elles restent donc blanches – ou noires si l’option "Écrêter" a été cochée).
L’option "Groupe perçant" concerne les groupes ou les calques contenant des objets dont l’opacité n’est pas maximale pour tous.
Usuellement, l’opacité des objets d’un groupe opère en deux temps :
Lorsqu’elle est cochée, l’option "Groupe perçant" demande à Illustrator de ne pas prendre en compte les superpositions à l’intérieur du groupe, et de ne calculer finalement que les superpositions une à une, entre chacun des objets du groupe et l’illustration sous-jacente (dans l’ordre de leur superposition à l’intérieur du groupe).
À l’intérieur d’un groupe perçant, les objets agissent donc comme des pochoirs, les uns sur les autres, en conservant leurs niveaux d’opacité.
Pour transformer un groupe (ou un calque) en un groupe perçant, il suffit de cibler le groupe (ou le calque), puis de cocher l’option "Groupe perçant" dans la palette Transparence.
L’option "Groupe perçant" calcule les effets de transparence du groupe sur l’illustration sous-jacente en considérant les objets constitutifs du groupe comme des pochoirs. De fait, les objets du groupe n’interagissent pas entre eux en termes de transparence.
Pour faire un sorte qu’un objet donné d’un groupe perçant n’agisse pas comme un pochoir mais interagisse avec les objets du groupe qui sont situés en-dessous – c’est-à-dire pour le définir comme étant une exception au groupe perçant – il faut cibler cet objet et spécifier l’option "Perce selon l’opacité et le masque" dans la palette Transparence.
V |
![]() |
Sélection |
A |
![]() |
Sélection directe |
Y |
![]() |
Baguette magique |
Q |
![]() |
Lasso |
P |
![]() |
Plume |
+ |
![]() |
Ajout de point d'ancrage |
- |
![]() |
Suppression de point d'ancrage |
SHIFT C |
![]() |
Conversion de point directeur |
T |
![]() |
Texte |
SHIFT T |
![]() |
Trait |
M |
![]() |
Rectangle |
L |
![]() |
Ellipse |
B |
![]() |
Pinceau |
N |
![]() |
Crayon |
SHIFT B |
![]() |
Forme de tache |
C |
![]() |
Ciseaux |
R |
![]() |
Rotation |
O |
![]() |
Miroir |
S |
![]() |
Mise à l'échelle |
SHIFT W |
![]() |
Largeur |
SHIFT R |
![]() |
Déformation |
E |
![]() |
Transformation manuelle |
SHIFT M |
![]() |
Concepteur de forme |
K |
![]() |
Pot de peinture dynamique |
SHIFT L |
![]() |
Sélection de peinture dynamique |
SHIFT P |
![]() |
Grille de perspective |
SHIFT V |
![]() |
Sélection de perspective |
U |
![]() |
Filet |
G |
![]() |
Dégradé de couleurs |
I |
![]() |
Pipette |
W |
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Dégradé de formes |
J |
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Graphe à barres verticales |
SHIFT O |
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Plan de travail |
SHIFT S |
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Pulvérisation de symboles |
SHIFT K |
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Tranche |
H |
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Main |
Z |
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Zoom |