Cette page retrace les principaux outils utilisés pour le traitement d'image sous Photoshop.
En fin de page se trouve une liste d'exercices pour mettre en pratique les techniques abordées.

Outre cette partie consacrée au traitement d'image, ce séminaire aborde :

• les notions générales liées au graphisme dans la page d'introduction ;
• l'utilisation d'Illustrator dans la page consacrée au dessin vectoriel.

L'image affichée par Photoshop correspond à la superposition de calques, sur lesquels sont appliqués des effets ou des masques de fusion (c'est-à-dire des espèces de pochoirs).

Les masques de fusion apparaissent sous forme de vignettes noir et blanc (blanc = opacité maximale, noir = transparence maximale). Techniquement, les masques de fusion sont des "couches alpha", accessibles dans la palette Couches.

La palette Calques de Photoshop CS5.

Les sélections constituent la base du travail sur Photoshop. Une sélection est un groupe de pixels que l'utilisateur définit sur l'image (grâce à l'outil Sélection rectangle/ellipse, le Lasso, la Baguette magique, etc.) La sélection d'un pixel n'est pas binaire (pixel sélectionné ou non) : elle peut intégrer un niveau d'opacité (entre 0 et 1), auquel cas le pixel est "plus ou moins" sélectionné. Ce principe permet de gérer des niveaux de transparence et produire des effets de dégradé ou de fondu.

Une sélection peut être mémorisée grâce au menu > Sélection > Mémoriser la sélection... ou en la définissant comme un masque de fusion sur un calque.

Création de couche par la commande "Mémoriser la sélection..."

Prenons l'exemple de cette image représentant des marguerites.
Dans l'exemple ci-dessus, la sélection de la fleur en premier plan est mémorisée comme étant la couche "fleur" grâce à la boîte de dialogue > Sélection > Mémoriser la sélection...

Créer une couche alpha à partir d'une sélection grâce à la fonction "Mémoriser la sélection...".

Création de couche par masque de fusion

Une autre possibilité consiste à définir la sélection comme un masque de fusion, en cliquant sur l'icône "Ajouter un masque de fusion" de la palette Calques.

Créer une couche alpha en transformant une sélection en masque de fusion.

Dans les deux cas, les couches alpha qui résultent de ces opérations sont accessibles dans la palette Couches du document.

La gestion des couches alpha dans la palette Couches : les couches alpha créées apparaissent avec les couches colorées du document (ici en mode RVB).

Pour transformer une couche en un masque de fusion, il suffit de cliquer sur cette couche en maintenant la touche CTRL enfoncée : cette opération permet de récupérer dans une sélection les pixels de la couche (les pixels blancs sont sélectionnés à 100%, les pixels noirs à 0% et les pixels gris avec des niveaux intermédiaires) et de s'en servir pour créer, par exemple, un nouveau masque de fusion.
Il est également possible de récupérer ces pixels sous forme de sélection en appelant la commande > Sélection > Récupérer la sélection...

Raccourcis clavier spécifiques aux masques de fusion

Comme avec un calque classique, le fait de cliquer sur un masque de fusion en maintenant la touche CTRL enfoncée sélectionne les pixels de ce masque. Combinée avec les touches SHIFT, ALT (ou les deux), cette sélection permet d'ajouter, de supprimer ou d'intersecter les pixels du masque avec la sélection courante.

CTRL clic sur un masque de fusion permet de sélectionner les pixels de ce masque en fonction de leur niveau d'opacité.

Le fait de cliquer sur un masque de fusion en maintenant la touche SHIFT enfoncée désactive ce masque : le calque associé est affiché intégralement. Pour rétablir le masque de fusion, il suffit de réitérer le SHIFT clic.

SHIFT clic sur un masque de fusion permet de désactiver ce masque (ou, le cas échéant, de le réactiver).

Le fait de cliquer sur un masque de fusion en maintenant la touche ALT enfoncée affiche ce masque en mode masque : la vignette du masque est affichée en plein écran et peut être retouchée comme un calque classique en niveaux de gris.

ALT clic sur un masque de fusion bascule l'affichage du document en mode masque et affiche le masque de fusion en question.

La géométrie d'un calque ou d'une sélection peut être transformée (attention : le calque sur lequel opère la transformation ne doit pas être verrouillé).
Pour le calque courant et, le cas échéant, pour la sélection courante, on bascule en mode "Transformation géométrique" par le raccourci clavier CTRL T. Les paramètres de la transformation apparaissent dans un menu contextuel, en haut du logiciel.

Le menu contextuel de l'outil Transformation (CTRL T). Outre les paramètres de dimensionnement et de rotation, il est possible d'agir manuellement sur un découpage en neuf zones du calque ou de la sélection grâce au bouton en forme de quadrillage, à droite du menu. Une fois l'opération terminée, on peut l'annuler ou la valider grâce aux deux boutons situés à l'extrême-droite du menu.

En agissant sur les ancres de la boîte englobant le calque ou la sélection et en combinant l'opération avec l'appui des touches CTRL, ALT et SHIFT, la transformation agit en conservant la planéité du calque ou de la sélection de départ.
Dans le cas d'une transformation sur grille (accessible par le bouton en forme de grille dans le menu contextuel), la transformation permet d'introduire des courbures et de produire des effets drapeau sur le calque ou la sélection.

On peut transformer manuellement le calque ou la sélection en manipulant les ancres situées aux quatre coins et au milieu des quatre côtés de la boîte englobante (à gauche) / En maintenant la touche CTRL enfoncée (et en la combinant éventuellement avec les touches SHIFT et ALT), cette opération contraint les transformations selon des directions, des proportions ou des axes de symétrie (au centre) / En mode grille, la transformation permet de sortir du plan et de créer des effets drapeau (à droite).

L'opération de remplissage la plus fréquente de remplissage dans Photoshop consiste à remplir un calque ou, le cas échéant, une sélection avec la couleur de premier plan ou la couleur d'arrière-plan. Comme indiqué dans les raccourcis présentés plus bas, les raccourcis clavier pour réaliser ces opérations sont les suivants :

• ALT SUPPR : remplit avec la couleur de premier plan.
• CTRL SUPPR : remplit avec la couleur d'arrière-plan.

Le remplissage peut également être réalisé grâce à l'outil Pot de peinture, accessible dans le même menu que l'outil Dégradé au sein de la barre d'outils. Le principe de l'outil est simple : l'utilisateur clique dans un aplat, au sein d'un calque, et Photoshop colorie cet aplat avec une couleur unie. L'outil est paramétrable et permet de choisir non seulement de colorier avec une couleur unie, mais aussi avec un motif, et de moduler la tolérance avec laquelle l'aplat est identifié par le logiciel (comme pour la baguette magique).

Le menu contextuel de l'outil Pot de peinture.
Avec ce menu, on peut choisir d'effectuer le remplissage soit par la couleur de premier plan, soit par la répétition d'un motif.
Plus la valeur de tolérance est faible, plus la zone de remplissage est réduite (car Photoshop est plus exigeant dans la sélection des pixels contigus ressemblant au pixel depuis lequel est diffusée la peinture).

Pour effectuer un remplissage sur le calque courant ou, le cas échéant, sur la sélection courante, il existe une troisième option à partir du raccourci clavier SHIFT F5. Photoshop ouvre alors une boîte de dialogue dans laquelle l'utilisateur spécifie le contenu de remplissage : celui peut-être une couleur, un motif, mais également le "contenu pris en compte". Dans ce dernier cas, Photoshop analyse globalement l'image et effectue le remplissage en s'aidant du contexte. Cette option peut être utile, par exemple pour supprimer un oiseau dans un ciel, un poteau dans un paysage, etc.

La boîte de dialogue de la commande Remplir (SHIFT F5) permet à l'utilisateur de choisir le contenu avec lequel il va effectuer le remplissage (y compris un contenu contextuel, c'est-à-dire identifié automatiquement par Photoshop par analyse de l'image) et le mode de fusion et l'opacité de ce remplissage.

Comme dans tous les logiciels de la suite Adobe, le tracé à la plume s'effectue en cliquant successivement sur les points bordant le contour que l'on souhaite tracer. Pour appliquer des tangentes à un point que l'on est en train de saisir, il faut cliquer (ancrer le point) et, en même temps, glisser (définir ses tangentes). À tout moment :

• l'appui sur la touche CTRL permet de faire basculer l'outil Plume en outil Flèche, pour sélectionner et déplacer les points du tracé ;
• l'appui sur la touche ALT permet de faire basculer l'outil Plume en outil Conversion de point, pour modifier les tangentes des points du tracé.

Le menu contextuel de l'outil Plume.
L'option sélectionnée permet de créer un calque de forme (calque coloré construit à partir de la forme tracée à la plume).
L'option située à droite permet de créer un tracé auquel on pourra ultérieurement accéder dans la palette Tracés, par exemple pour effectuer une sélection.

Les tracés sont accessibles dans la palette Tracés.
Pour convertir à l'identique un tracé en sélection, il suffit de sélectionner le tracé et de taper la combinaison de touches CTRL Enter. L'option "Définir une sélection..." du menu de palette permet également de définir une sélection à partir du tracé et d'en moduler les paramètres (lissage, rayon, etc.)
Le menu contextuel de la palette Tracés permet également d'habiller un tracé vectoriel par un contour ou un remplissage (commandes "Contour du tracé..." et "Fond du tracé...") : ceux-ci seront créés sur le calque actif sous fome pixellisée.

La palette Tracés et le menu contextuel, à partir duquel il est possible de convertir les tracés en sélections ("Définir une sélection...") ou d'habiller les tracés par des contours ("Contour du tracé...") ou des remplissages ("Fond du tracé...").

L'outil Dégradé permet de remplir un calque ou un masque de fusion avec un dégradé. Ce dégradé varie entre plusieurs couleurs, avec des niveaux d'opacité éventuellement différents. Il peut prendre différentes formes (radial, linéaire, etc.) Dans l'éditeur de dégradés, l'utilisateur définit la position des étapes du dégradé et détermine celles-ci par leur couleur et leur niveau d'opacité (taquets placés au-dessus et en-dessous de la barre d'édition).

L'éditeur de dégradé.

Un des usages les plus courants de Photoshop est la retouche d'images. Les outils de correction permettent, à cet effet, de "réparer" certaines zones de l'image en utilisant d'autres parties non déteriorées de l'image, contenant des pixels qui se rapprochent visuellement le plus de la zone à réparer.
Voyons ce qu'il en est sur cette photo argentique prise dans un atelier : à l'arrière-plan, on aperçoit une tache sur un drapé qui semble provenir du tirage et non pas de la scène.

Enlever une tache sur une photo grâce aux outils de retouche d'image ou "outils de correction".

Il existe pour cela quatre outils principaux, accessibles dans la barre d'outils du logiciel :

• l'outil Correcteur localisé ;
• l'outil Correcteur ;
• l'outil Pièce ;
• l'outil Tampon de duplication.

Les quatre principaux outils de correction de Photoshop.

Les outils Correcteur et l'outil Pièce (situés dans le même menu de la barre d'outils) font disparaître les petites imperfections d'une zone "destination" de l'image (la zone abimée) en utilisant les pixels d'une zone "source". Photoshop reproduit la texture, la luminosité et l'ombrage des pixels source vers les pixels destination :

• dans le cas de l'outil Correcteur localisé, il suffit de cliquer sur la zone destination : Photoshop identifie lui-même une zone source appropriée autour de la zone destination pour effectuer la retouche ;
• dans le cas de l'outil Correcteur, l'utilisateur doit lui-même sélectionner au prélable la zone source en ALT-cliquant dessus (i.e. cliquer tout en maintenant touche ALT enfoncée) : une fois la zone source identifiée, il ne reste plus qu'à cliquer sur la zone destination pour appliquer la correction ;
• enfin, dans le cas de l'outil Pièce, l'utilisateur sélectionne (comme avec un lasso) la zone destination et la fait cliquer-glisser sur la zone source dont il souhaite utiliser les pixels pour la restaurer – Nota : le procédé peut être inversé (faire glisser la zone source vers la zone destination en sélectionnant l'option adéquate dans le menu contextuel de l'outil, en haut de la fenêtre du logiciel).

Ci-contre les trois outils de correction qui procèdent par la copie de pixels d'une zone source vers une zone destination en en conservant la texture, la luminosité, la transparence et l’ombrage.
Avec l'outil Correcteur localisé (à gauche), il suffit de cliquer sur la zone à réparer.
A contrario, l'outil Correcteur (au centre) exige de sélectionner au préalable la zone source (par ALT-clic : le pointeur se transforme provisoirement en cible pour indiquer que l'on sélectionne la source) avant de cliquer sur la zone destination.
Enfin, avec l'outil Pièce (à droite), on sélectionne la zone destination puis on la fait cliquer-glisser vers la zone source contenant les pixels de remplacement.

Avec l'outil Tampon de duplication, Photoshop remplace simplement les pixels de la zone de destination par les pixels de la zone source. Pour cela, l'utilisateur sélectionne lui-même au prélable la zone source en ALT-cliquant dessus : une fois la zone source identifiée, il ne reste plus qu'à cliquer sur la zone destination pour copier-coller les pixels.

Comme pour l'outil Correcteur, l'outil Tampon de duplication procède par sélection préalable de la zone source par ALT-clic : il suffit alors de cliquer sur la zone destination pour que celle-ci soit remplie avec les pixels de la zone source.

On se propose de rendre plus nette la photographie de cette oeuvre d'Auguste Rodin.

Le Penseur d'Auguste Rodin, 1902 (détail).

Une première technique consiste à dupliquer le calque de l'image, à lui appliquer un filtre Passe-haut et à le superposer dans un mode de fusion adéquat. Les opérations sont les suivantes :

• sélectionner le calque dans la palette Calques et le dupliquer en tapant CTRL J ;
• sélectionner le calque dupliqué et lui appliquer un filtre Passe-haut grâce à la commande > Filtre > Divers > Passe-haut... (choisir le paramètre rayon de sorte que le résultat mette en valeur les tracés de l'image et n'ait pas trop d'effets sur les zones sans contours) ;
• pour ce calque, choisir un mode de fusion qui améliore effectivement la netteté du calque en arrière-plan (classiquement : un mode Incrustation ou Lumière tamisée).

L'image de départ (à gauche) / L'image dupliquée à laquelle on a appliqué un filtre "Passe-haut" (au centre)  / Le rendu final lorsque l'on superpose cette image dupliquée avec un mode de fusion Lumière tamisée (à droite).

Une deuxième technique consiste à dupliquer le calque de l'image, à lui appliquer un filtre Tracé des contours afin de récupérer une sélection des contours de l'image et à renforcer la netteté de l'image au niveau de ces contours. Les opérations sont les suivantes :

• sélectionner le calque dans la palette Calques et le dupliquer deux fois avec la commande CTRL J ;
• sur le calque situé tout en haut de la hiérarchie, appliquer la commande > Filtre > Esthétiques > Tracé des contours : le calque obtenu est un calque noir et blanc sur lequel les zones noires correspondent aux contours dont on souhaite améliorer la netteté - au besoin, accentuer ceux-ci par une commande Niveaux (CTRL L) ;
• sur ce même calque, sélectionner les pixels noirs : pour cela, spécifier le noir en couleur de premier plan puis appeler la commande > Sélection > Plage de couleurs... avec une tolérance très élevée 
• une fois cette sélection effectuée, rendre ce calque invisble, sélectionner le calque intermédiaire puis appeler la commande > Renforcement > Accentuation... : choisir un paramétrage qui permette d'obtenir la netteté souhaitée sans "cramer" l'image (seuil : 0 niveaux, rayon : 1 pixel, valeur de gain à moduler).

L'image de départ (à gauche) / L'image dupliquée à laquelle on a appliqué un filtre "Tracé des contours" et dont on a renforcé le contraste noir-blanc par la commande "Niveaux" (au centre)  / Le rendu final lorsque l'on accentue la netteté de l'image par la commande "Accentuation" sur les pixels noirs de l'image intermédiaire (à droite).

Il arrive que l'on soit amené à travailler avec des documents légèrement inclinés (c'est notamment le cas lorsque l'on importe des images avec un scanner). Il existe une méthode simple pour rétablir l'orientation du document : il suffit pour cela d'utiliser l'outil Règle (situé "sous" la pipette ou accessible par appuis successifs sur SHIFT I), de tracer sur l'image une ligne qui devrait correspondre à une horizontale ou à une verticale, puis d'appeler la commande > Image > Rotation de l'image... > Paramétrée... (la valeur spécifiée par défaut correspond à l'angle formé par la ligne que l'on vient de tracer) et de valider.

L'image de départ : Architektur, de Paul Klee, 1923 (à gauche) / L'identification, sur cette image, d'une horizontale grâce à l'outil "Règle"  / La rectification de l'orientation de la zone de travail par la commande "Rotation".

Convertir une image couleurs en image en noir et blanc est loin d'être une opération systématique sous Photoshop, notamment pour des images riches en dégradés, en contrastes et en couleurs. Voyons ce qu'il en est avec la photographie suivante, prise dans l'archipel des Saintes en Guadeloupe.

Les Saintes, Guadeloupe, France.

Il existe trois méthodes très simples et rapides à mettre en oeuvre, de sorte que l'on peut tester chacune d'elles avant de faire son choix.

• Application du calque de réglage "Noir et blanc" : ce calque, accessible depuis le menu des calques de remplissage et de réglage en bas de la palette Calques, convertit en noir et blanc tous les pixels qui sont situés en-dessous dans la hiérarchie. Le menu contextuel de ce calque (accessible dans la palette Réglages) permet de moduler le traitement des gris en fonction des couleurs des pixels.

Effet du calque de réglage "Noir et blanc" et paramètres associés.

• Extration de la couche colorée la plus contrastée : il suffit simplement d'aller dans la palette Couches et d'afficher successivement les différentes couches colorées. La couche offrant le meilleur contraste et les meilleures nuances de gris peut être un bon compromis pour produire une image en noir et blanc : pour créer une nouvelle image à partir de cette couche, la solution la plus simple consiste à sélectionner les pixels de cette couche (CTRL clic sur la couche) et de s'en servir pour créer un nouveau calque (par exemple un calque de remplissage blanc, superposé à un calque de remplissage noir).

Couche verte associée à l'image de départ.

• Extraction de la couche Luminosité du mode Lab : le principe de cette méthode est le même que la précédente, à ceci près que la couche que l'on récupère n'est pas une couche RVB, mais la couche Luminosité du mode Lab. À cet effet, il faut :
  1. d'abord convertir l'image en mode Lab (via la commande > Image > Mode > Couleurs Lab),
  2. puis, dans la palette Couches, sélectionner la couche L (et déselectionner les couches a et b),
  3. et enfin convertir l'image en mode Niveaux de gris (via le même menu) en acceptant la suppression des couches a et b. L'image obtenue en bout de chaîne est une image en niveaux de gris correspondant à la couche Luminosité de l'image de départ.

En mode Lab, les trois couches de l'image correspondent à deux couches colorées (a et b) et une couche Luminosité (L).

Lorsque l'on ne sélectionne que la couche L et que l'on passe en Niveaux de gris, Photoshop élimine les couches colorées a et b.

En bout de chaîne, la couche Luminosité du mode Lab devient une image en niveaux de gris.

Photoshop permet très facilement de créer des effets pop en tramant des images par des motifs géométriques simples (droites, cercles, ellispses, losanges, carrés, croix).
On aimerait par exemple produire l'effet suivant sur le portrait de Gandhi :

Exemple de tramage avec un motif Cercle.

Attention : le tramage d'une image exige de dégrader le mode colorimétrique du document (on passe en mode Bitmap). Pour cette raison, il est prudent de réaliser l'opération sur une copie du document, quitte à copier le résultat obtenu sur un nouveau calque dans le document original.

Pour produire un effet tramé, on modifie successivement le mode colorimétrique du document jusqu'à parvenir au mode Bitmap (quitte à transiter par le mode Niveaux de gris). Lors de la bascule dans le mode Bitmap, il faut spécifier "Trame de demi-teintes" dans la boîte de dialogue qui s'affiche à l'écran.

Passage au mode Bitmap et option "Trame de demi-teintes".

Une deuxième boîte de dialogue s'ouvre alors : cette boîte permet de paramétrer l'effet de trame, dans sa densité (linéature), son orientation (angle) et son motif (forme).

Paramétrage de l'effet de trame.

• ALT SUPPR : remplit avec la couleur de premier plan.
• CTRL SUPPR : remplit avec la couleur d'arrière-plan.
• SHIFT F5 : ouvre la boîte de dialogue Remplir et permet le remplissage du calque courant ou, le cas échéant, de la sélection courante.
• D : définit respectivement le noir et le blanc comme couleurs d'avant et d'arrière plans.
• X : intervertit les couleurs d'avant et d'arrière plans.
• double-clic sur la main : ajuste le zoom de sorte que la scène d'affichage remplisse tout l'écran.
• double-clic sur la loupe : ajuste le zoom à 100%.
• : (sur PC) : diminue la taille de l'outil actif (pinceau, tampon...).
• ! (sur PC) : augmente la taille de l'outil actif (pinceau, tampon...).
• CTRL I : intervertit les couleurs (négatif) de la sélection, du masque ou du calque courant(e).
• CTRL J : copie-colle dans un nouveau calque la sélection, le masque ou le calque courant(e).
• CTRL T : permet de transformer la sélection, le masque ou le calque courant(e).
• CTRL ALT Z et CTRL SHIFT Z : navigue dans l'historique (CTRL Z ne permet que d'annuler ou de rétablir la dernière opération).
• SHIFT F5 : boîte de dialogue "remplir" (notamment utile pour effectuer des remplissages d'après contexte).
• CTRL ALT I : boîte de dialogue "taille de l'image" - pour définir les dimensions et la résolution de l'image.
• CTRL ATL C : boîte de dialogue "taille de la zone de travail" - pour retailler la zone de travail dans laquelle sont disposés les calques (permet d'étendre ou de tronquer la zone courante).
• CTRL clic sur un calque ou un masque : sélectionne les pixels du calque ou du masque.
• ALT clic dans la palette Calques, entre un calque de réglage et le calque situé en dessous : applique l'effet du calque de réglage au seul calque situé en dessous dans la hiérarchie des calques (répéter l'opération pour annuler).
• M : outil de sélection rectangulaire (et outils cachés, par appuis successifs, combinés avec SHIFT).
• V : outil déplacement (flèche noire).
• L : outil lasso (et outils cachés, par appuis successifs, combinés avec SHIFT).
• I : outil pipette et outil règle (entre autre, par appuis successifs, combinés avec SHIFT).
• U : outil tampon de duplication.
• G : outil dégradé.
• P : outil plume.
• T : outil texte horizontal (et autres outils cachés pour la gestion du texte, par appuis successifs, combinés avec SHIFT).

Principe de l'image raster et du travail par calques

• Choisir une toile de Piet Mondrian sur le web (par exemple celle-ci) et la reproduire en aplats sur Photoshop. Tester différents types d'export pour la publication sur le web et l'impression.
  Indications : un calque de remplissage par couleur couplé à un masque de fusion.

Détourage

• Dupliquer et détourer le vase représenté sur la nature morte, tester différents mode de fusion sur le calque obtenu.
  Indications : détourage au lasso et à la plume, lissage et isolement de la zone sélectionnée par un masque de fusion.
• Détourer cette statue extraite des collections du musée du quai Branly.
  Indications : détourage en utilisant l'effet esthétique "Tracé des contours", suppression de la frange et ajout d'un fond.
• Détourer la bouteille de champagne, la placer sur un nouveau fond, ajouter une ombre portée (comme si la bouteille était posée sur le sol) et placer un texte publicitaire en arc-de-cercle.
  Indications : détourage à la plume, création, isolement et déformation de l'ombre portée (> Calque > Styles de calque > Créer un calque), création d'un fond, ajout et déformation d'un texte.
• Détourer le personnage (par exemple cette jeune femme ou cette enfant) en veillant à ne pas dégrader le rendu autour de la chevelure, placer le personnage sur un fond coloré, uni ou dégradé.
  Indications : identification de la couche colorée offrant le meilleur contraste, duplication de cette couche, manipulation de cette couche pour isoler le personnage (lasso, niveaux, pinceau, etc.), transformation de la couche en sélection et application de celle-ci au personnage en masque de fusion, création d'un fond coloré par un calque de remplissage (coloré uni ou dégradé).
• Détourer ce colibri en veillant à ne pas dégrader le rendu autour des ailes, placer l'oiseau sur un fond coloré, uni ou dégradé (par exemple un ciel).
  Indications : duplication de la couche offrant le plus de contraste autour du colibri, application de la couche à elle-même grâce à la fonction > Image > Appliquer une image (en mode Produit), isolement du colibri sur la couche par manipulation des niveaux, détourage au lasso (etc.), application de la couche obtenue en couche alpha sur le calque du colibri et, en dernier lieu, intégration du colibri sur le fond choisi (couleur, dégradé, ciel, nature, etc.)

Transformation / Montage

• À partir de cette image d'assiette, produire l'image d'une nouvelle assiette débarrassée du tag, en répétant quatre fois le quadrant intact.
  Indications : identification du centre de l'assiette par des repères, isolement du quart supérieur gauche de l'assiette, duplication, application d'un effet miroir vertical, fusion des calques et amélioration du raccord avec le tampon, duplication du calque et répétition de ces opérations avec un effet miroir horizontal pour compléter l'image, application d'un un masque de sorte que la nouvelle assiette se fonde dans le fond de l'assiette de départ.
• Superposer les cartes administrative et orographique de la Guadeloupe afin de produire une carte renseignant à la fois le nom des îles et le relief.
  Indications : superposition et calage des deux calques, déplacement et déformation grâce à l'outil Transformation, réglage des modes de fusion et de l'opacité des calques.

• Assembler les images scannées en haute résolution (300dpi) et les nettoyer de manière à obtenir des images légères, reproduisant les documents sources (par exemple sur les scans 1 et 2 de cette une du Monde, les scans 1 et 2 de cette page tirée de l'Histoire visuelle de l'Art de Claude Frontisi, ou encore les scans 1a, 1b, 2a et 2b de cette double-page tirée de Robert Doisneau : Paris, Les Halles de Vladimir Vasak).
  Indications : rectification de l'orientation des documents, superposition et calage en s'aidant de l'outil Transformation en mode de fusion Produit, création d'un masque de fusion pour gérer la superposition des différentes parties du document (par des transitions dégradées pour les images et crénelées pour les textes), rectification des niveaux pour les images d'une part et pour le texte d'autre part, exportation au format web.

Noir et blanc / Colorisation

• Ouvrir cette reproduction du Joueur de fifre d'Édouard Manet (1866) – ci-dessous à gauche – et appliquer des réglages et des effets de manière à obtenir la version modifée  – ci-dessous à droite. Dans le détail, il s'agit de flouter et de convertir en noir et blanc l'arrière-plan, de coloriser le pantalon du fifre en bleu et, de manière globale, d'éclaircir l'image et de renforcer ses contours.
  Indications : mémorisation de deux sélections – le joueur d'une part, afin de détacher l'arrière-plan, et le pantalon d'autre part –, application d'un filtre Flou et d'un réglage Noir et blanc à l'arrière-plan, application d'un calque permettant de changer la couleur du pantalon – par fusion d'un calque coloré ou par réglage Teinte/Saturation –, réglage des Niveaux et amélioration des contrastes par l'une des méthodes présentées ci-dessus.

• Ouvrir cette illustration d'Hergé et en ôter les couleurs de sorte qu'il ne reste plus que le trait en noir sur fond blanc. Coloriser le résultat obtenu avec des aplats de couleur.
  Indications : identification de la couche colorée offrant le meilleur contraste entre traits et aplats, duplication et conversion de celle-ci en calque noir et blanc, ajustement les niveaux sur le résultat obtenu afin de faire disparaître les couleurs et ne garder que le trait. Création d'un nouveau document à partir de cette image noir et blanc, application d'un mode de fusion Produit sur le calque de cette image, ajout d'un fond blanc et intercalage des calques de remplissage colorés sur les différentes zones à colorier.

• Choisir une image en couleurs très contrastée / nuancée – par exemple cette reproduction de L'Absinthe d'Edgar Degas (1876) – et la convertir en noir et blanc.
  Indications : test des solutions proposées dans la partie "Convertir une image en noir et blanc" ci-dessus, à savoir :
  1. application du calque de réglage Noir et blanc 
  2. extraction de la couche colorée la plus contrastée.
  3. extraction de la couche Luminosité du mode Lab.

Restauration d'image

• Restaurer l'image de la pochette du disque "Nantes" de Barbara et l'exporter de sorte qu'elle puisse servir de vignette à un fichier mp3.
  Indications : réorientation du visuel grâce à l'outil Règle, recadrage de l'image, tests de niveaux sur les zones dégradées, correction des traces d'usure grâce à l'outil Tampon, amélioration de la netteté par duplication du calque avec effet Passe-haut et mode de fusion Lumière tamisée.

Extrapolation : pratique d'un logiciel de traitement d'image sur tablette

• Télécharger la version gratuite de l'application Sketchbook pour smartphone / tablette et mettre à profit la connaissance de Photoshop pour expérimenter le dessin sur écran tactile (usage des calques, modes de fusion, etc.). Le diaporama ci-dessous recense les menus et fonctionnalités de l'application.

visuels en cours de chargement...

• Kelby Scott, 2006. Le secret des masques et des couches dans Photoshop. Pearson, 280 p.